Jour 13 - Journée bonus

En attendant mon retour en France prévu pour le lendemain, il me reste une journée à occuper à Kiilopää.
Le 27/04/2022

Grasse mat'

Il n'y a pas à dire : après avoir passé dix jours à se coucher sur un matelas gonflable de trek, dormir dans un vrai lit donne une impression de grand luxe. Je n'ai pas d'autre contrainte que celle d'aller prendre mon petit déjeuner, alors j'en profite pour récupérer.

Comme je suis rentré un jour plus tôt que prévu, je me retrouve avec une journée bonus à passer à Kiilopää. Je n'ai pas vraiment d'objectif à atteindre aujourd'hui, si ce n'est d'organiser mes affaires pour l'avion le lendemain, alors j'y vais relax.

L'hôtel s'est bien rempli. Les finlandais doivent probablement avoir des vacances à ce moment là. Horreur en arrivant à la cafétéria : les petits croissants qu'il y avait le premier jour ont disparus ! Tant pis, je vais me remplir l'estomac autrement.

Ma chambre s'est transformée un séchoir géant.

À la recherche des kiirunas

Une fois le ventre rempli, je vais préparer mon sac à dos, puis chausser mes skis, pour une petite sortie à la demi-journée.

Rebecca m'avait dit qu'il y avait tout le temps des "kiirunas" au sommet de Kiilopää. Il s'agit de lagopèdes un peu différents de ceux que j'ai déjà vus. Ceux-ci sont les alpins. Ils ont un grand trait noir sur l'œil. Je vais me lancer à leur recherche, ça m'occupera !

Me voilà parti à l'assaut de Kiilopää. Ça fait du bien de ne pas avoir à tirer une cinquantaine de kilos derrière moi. Je n'ai pas mis les peaux de phoque aux skis. Ça patine un chouia dans la pente, mais je monte en faisant de grands "S", alors ça passe. Il y a beaucoup de vent, mais comme je n'ai pas de tente à planter aujourd'hui, je m'en soucie peu.

J'arrive au sommet quelques dizaines de minutes après mon départ. Il y a beaucoup de monde, mais pas de trace des lagopèdes. Je fais le tour pour voir si je trouve des indices de leur passage, mais je ne trouve pas grand chose. Juste un petit tas de crottes à un endroit, mais même pas sûr qu'elles soient à eux.

Niilampää

Quand je vois l'immense terrain de jeu qui s'offre face à moi, j'ai envie d'en profiter encore un peu pour cette dernière journée. Je me lance donc droit devant, en direction du sommet de Niilampää, le prochain gros "tunturi" (montagne arrondie).

Je suis content de mes skis. Ils sont vraiment tout terrain et me permettent d'aller là où je veux dans ce genre de paysage. Je reste surpris de voir qu'ils sont mieux que ceux des locaux. Je ne dirais peut-être pas la même chose dans de la neige profonde je pense. Mais là, ce n'est pas le cas, la neige est bien dure, tassée par le vent qui frappe les hauteurs.

Toujours à la recherche d'animaux, je tombe sur un endroit où des rennes sont clairement venus gratter dans le manteau neigeux à la recherche de nourriture.

Je trouve aussi quelques traces de lagopèdes, mais aucun de leur propriétaires à l'horizon.

En tout cas je me fais plaisir. La neige glisse super bien. Sans la pulka, je vais beaucoup plus vite. Je suis capable de parcourir une grande zone en très peu de temps. C'est vraiment agréable.

Dans mon dos, le sommet de Kiilopää au loin.

Je change mon équipement. Le vent commence à avoir raison de moi. Je rajoute une polaire et mets mon masque.

L'heure a déjà bien tourné. Je prends faim. Je rentre à l'hôtel.

Tetris

Le reste de la journée n'est pas bien passionnant. Du séchage, du rangement. Et surtout, une longue partie de Tetris pour réussir à tout faire rentrer dans mes sacs pour l'avion le lendemain. Je suis plus lourd qu'à l'aller vu que j'ai mes restes de nourriture en plus. J'étais déjà limite au niveau du poids de mes bagages, alors là, je ne vous raconte même pas.

Le soir, j'ai voulu me faire un petit plaisir en me prenant quelque chose au resto de l'hôtel. Je me suis fait jeter à la réception car exceptionnellement aujourd'hui, ils ne prennent pas de commandes. Le restaurant est plein. J'ai donc dû me rabattre sur un de leurs mini sandwichs qu'ils vendent la peau des fesses. Bien évidemment, pas une excuse, pas une ristourne, on s'en fout. Décidément ... je ne sais pas ce que je leur ai fait à ces gens !

À la nuit tombée, j'ai jeté un coup d'œil dehors, au cas où il y aurait des aurores. Mais la couverture nuageuse est beaucoup trop importante.

Aller ! Il est l'heure de se coucher !

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faut pas croire ce que disent les journaux