Jour 1 : premiers pas en Islande
De Lyon à Reykjavik
Ou plutôt, de Lyon à Keflavik, puisque l'aéroport international est finalement assez loin de Reykjavik.
Rien de bien particulier à dire sur le trajet, il s'est bien passé. Les vols étaient à l'heure. Comme je suis passé par la Lufthansa, qui avait des horaires qui me correspondaient mieux, j'ai fait une escale à Francfort.
Je suis arrivé en Islande vers midi et demi. Ça fait du bien de ne pas avoir un enchaînement de trois vols comme j'ai d'habitude. La journée paraît moins éprouvante.
Avant d'arriver, entre les nuages, j'ai pu avoir un aperçu sur les grandes plages de sable noir du sud. Plutôt prometteur.
Récupération du van
Un gars m'attendait à la sortie de l'aéroport, avec un panneau à mon nom. Il m'a emmené à cinq minutes de route pour récupérer mon carosse. Un Dacia Dokker aménagé en mini-van. Il a commencé par me faire signer un papier avec toutes les clauses d'exclusion pour l'assurance. À se demander pourquoi on la paye au final.
Puis, mauvaise surprise, j'ai découvert que la glacière que j'avais demandée en option n'est pas électrique. Il s'est ramené avec deux pauvres glaçons à mettre dedans. Je peux donc faire une croix sur le fait de manger du frais.
La terrible épreuve
Autant s'en débarrasser le plus vite possible. Cette étape qui m'angoisse à chaque fois : le supermarché !
Je ne suis déjà pas très doué de base pour trouver l'inspiration pour me faire à manger, mais là, c'est l'enfer. Je n'y comprends rien, c'est organisé bizarrement, ce ne sont pas les mêmes produits que chez nous et je ne peux rien prendre de frais.
Je fais donc le stock de pâtes, de semoule, de purée, de sauces, de conserves, quelques fruits, des céréales pour le petit dej... Ça ne va pas être deux semaines très intéressantes gastronomiquement parlant.
Point de chute
Sur ma carte, j'ai repéré une zone qui me semble prometteuse, plus au sud de la péninsule de Reykjane, sur laquelle je suis. Il y a l'air d'y avoir un camping pas mal et gratuit, pas loin de colonies d'oiseaux. Ça me semble être un bon point de chute pour commencer.
Je mets ça sur le gps et en route !
Je passe pas loin du lieu de l'éruption volcanique récente. Mais la zone est bloquée et il n'y a plus rien à voir de loin.
Krýsuvik
Première surprise sur la route, la zone de géothermie de Krýsuvik. Elle était pourtant sur ma carte, mais je n'y avais pas fait attention.
Là, je n'ai pas pu la rater. L'odeur d'œufs pourris prend au nez quelques centaines de mètres auparavant et les fumeroles sont clairement visibles depuis la route.
Il n'y a pas grand monde en plus.
Une multitude de couleurs assez surprenante, allant du rouge, au jaune, en passant par du vert et du gris bleuté, borde des bains de boue bouillonnants.
Comme il n'y a pas d'interdiction et que je suis curieux de savoir ce que toutes ces couleurs donnent vues de haut, je lance le drone.
Je reprends la route. De gros nuages de pluie arrivent pour donner à l'ambiance un petit côté dramatique.
Instants brouillons
J'ai trouvé la zone où j'envisageais de dormir. Mais ça ne m'inspire pas des masses. Un wc et une douche dans un sale état posés au milieu d'un champ. Il est encore tôt, je me demande bien ce que je vais pouvoir faire ici.
L'endroit grouille de sternes. Des oiseaux que j'adore. On les surnomme les hirondelles de mers. En attendant de me décider sur la suite des événements, je m'amuse à les photographier.
Bon, je ne vais pas rester ici. Ça va me filer le bourdon. Je les aime bien les sternes hein ! Mais l'endroit ne inspire vraiment pas.
Ma carte m'indique un lieu avec beaucoup d'oiseaux et potentiellement des phoques, près de Stokkseyri, avec des campings pas loin. Je tente ma chance là-bas. Mais entre la fatigue, je me suis levé tôt et la nuit à été courte, puis la faim et le froid, je perds patience. Mon moral chute. Je connais bien ces "symptômes". Cela m'arrive assez souvent le premier soir quand je voyage en solo. C'est pénible, mais je sais que c'est normal. Et je sais aussi comment le gérer : il faut manger et dormir. Je dois me trouver un coin plus "stratégique", où je pourrai trouver un peu de chaleur.
La petite ville de Selfoss n'est pas loin. Elle a un camping qui a l'air un peu plus évolué qu'un simple parking avec un chiotte. Il est indiqué qu'il a un coin cuisine au chaud. Va pour ça ! En plus c'est idéalement situé pour que je puisse faire une belle journée le lendemain.
Une fois le repas ingéré et la douche prise, le moral remonte. Le soleil étant de retour, je décide d'aller faire un petit tour au bord de la rivière. Ça grouille d'oiseaux d'eaux que je ne connais pas.
Je m'amuse à observer la bécassine des marais, qui en volant fait une sorte de bourdonnement digne d'un cartoon.
Il est tard, mais il fait encore jour.
Allez, il est temps d'inaugurer ce van en y faisant une bonne nuit !
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