La préparation

Le 15/03/2019

Maintenant que vous savez tout sur ma destination, il est temps de parler de comment je me prépare pour ce voyage un peu spécial.

Côté vêtements grand froid

Je ne vais pas trop m'éterniser sur le matériel grand froid cette année car en gros, j'emmène les mêmes choses que l'an passé pour la Finlande (voir mon article sur l'équipement grand froid).

J'ai juste complété ou remplacé quelques trucs. Pour commencer, je me suis acheté une nouvelle polaire, dans le genre ce qui se fait de plus chaud. Je ne l'utiliserai probablement pas pour marcher car sinon je chaufferai trop dedans, mais je serai bien content de la trouver le soir au campement.

J'ai repris un jeu de sous couche technique IceBreaker en plus de celui que j'ai déjà (sans compter le Odlo), car on a beau dire que la laine Merino ça ne sent pas, mais je peux vous garantir qu'après quelques jours à suer dedans, il y a de quoi faire fuir les ours ! De toutes façons c'était une demande de l'agence de voyage d'en avoir au moins deux jeux. Un qu'on utilisera pour bouger en journée et qui du coup prendra un peu l'humidité du corps, puis un autre qu'on gardera sec pour le soir au campement.

J'ai aussi remplacé mes sous gants Odlo synthétiques par une paire de IceBreaker en laine Merino. J'en étais plutôt content, mais je trouvais qu'ils ne remontaient pas assez haut. Puis les nouveaux seront un peu plus chauds. D'ailleurs en parlant de laine Merino, j'ai vu passer un article d'une photographe finlandaise dont je suis le travail sur Instagram : elle conseillait de n'avoir que de cette matière en contact avec le corps. C'est thermorégulateur et puis même si ça fini par sentir, ça daube tout de même moins que du synthétique. Du coup vu que la madame elle s'y connait, je l'ai écoutée et je suis habillé en Merino de la tête aux pieds (je ne vous raconte pas comment j'ai miseré pour trouver un string léopard).

Fini le bonnet de ville que je me suis trainé jusque là. Cette fois-ci j'ai pris un bon gros bonnet en laine d'une bonne marque Suédoise, Fjällräven. Enfin ... en fait j'en ai pris deux. Je me suis planté sur le lavage du premier et il a rétréci comme pas possible j'étais dégouté 😞

Dans la dernière ligne droite, je me suis aussi pris un deuxième tour de cou. Je suis très content du IceBreaker que j'avais l'an dernier, mais avec la condensation de ma respiration, je me retrouvais vite avec un glaçon devant la bouche. Alors je me dis qu'en mettant un peu plus d'épaisseur devant, peut être que la couche la plus proche de ma peau ne gelera pas.

Sur les conseils de l'agence de voyage, je me suis pris deux cagoules aussi. Une fine en soie (rhaaaa m*rde ! J'ai menti ! J'ai pas que du merino au contact de la peau en fait !) pour la chaleur et une autre en coupe vent.

Ils peuvent aussi nous prêter des vêtements, mais ce n'est pas plus mal d'avoir les siens.

Et pour ceux qui se disent que c'est du gâchi d'avoir tout ce matériel pour juste un seul voyage dans l'année, sachez qu'en fait, tout ça me sert aussi quand je fais des bivouacs ou des randos. Même en plein été, le soir tout en haut d'un sommet, je suis bien content de trouver mes sous couches et mes polaires de compétition 😊

Côté matériel de camping

En ce qui concerne le matériel de camping, c'est simple : tout est prêté par l'agence de voyage. Le sac de couchage en température de confort à -25°, la tente 4 saisons, le matelas, la pulka...

 

Côté préparation physique

Sur la fiche du voyage, l'agence annonce ce séjour-ci comme étant facile physiquement. "Facile" oui, mais on n'a pas tous le même référentiel 😊

Il faut savoir qu'à la base, je ne suis pas très sportif. Je fais beaucoup de sport depuis quelques temps certes, mais je pars d'assez loin. J'ai un corps qui apprend lentement, mais qui oublie vite. Et puis même si j'ai été très actif au printemps et l'été dernier, pendant l'automne, je me suis laissé endormir sans trop m'en rendre compte. Il y avait comme un petit air de préparation à l'hibernation.

Alors à la toute fin 2018, j'ai pris un coup de chaud en partant en randonnée avec mon amie Fanny (qui au passage travaille pour le même groupe que l'agence de voyage avec qui je pars). Nous sommes allés dans le Vercors, direction le Pic Saint Michel. Je sortais tout juste de ma longue léthargie, le corps tout grippé, sauf que Fanny, elle, elle a de bonnes jambes et elle galope ! J'ai donc bien souffert pour tenir le rythme (en fait ... j'ai pas vraiment réussi et elle a dû m'attendre un paquet de fois 😃). Ça a pas mal bouillonné dans ma tête ce jour là, des trucs du genre "mince, j'espère qu'ils auront pas tous son niveau à elle quand je serai là bas". Alors j'ai décidé de me réactiver et de reprendre un entrainement plus régulier.
Bon j'ai galéré ce jour là, mais c'était chouette quand même hein ! 😊 On a eu une belle mer de nuages en arrivant en haut.

Pic Saint Michel

Je me suis remis en action dès début 2019. Avec Marion cette fois-ci, ma partenaire habituelle de rando. On a commencé par un petit décrassage de l'autre côté : en Chartreuse. Nous sommes allés au Col de Porte pour une petite boucle à la journée. On avait pris nos raquettes, mais au final la neige était tellement tassée que nos crampons en caoutchouc à rajouter sur les chaussures ont largement suffi.

Vue sur Chamechaude

Suite à cette journée, on a eu une bonne idée à la c*n : se bricoler des pulkas faites maison pour quand on se fait des randonnées dans la neige. Un passage chez Decathlon pour trouver ce qu'il faut (une luge + de la cordelette d'escalade), quelques trous à la perceuse et hop ! Avec un vieux baudrier et quelques mousquetons, ça se présente plutôt pas mal cette affaire !

On peut même y attacher un chat de traîneau !

Super Ficelle

Deux semaines après la Chartreuse, on a mis à exécution un plan qu'on avait en tête depuis bien longtemps et qui ferait un super entrainement pour mon voyage : une randonnée bivouac dans la neige. Marion nous a trouvé un circuit dans un coin qu'elle connait bien, pas trop loin de chez elle. Direction le Forez. Avant de se mettre en route, on profite d'un chemin bien enneigé pour tester nos pulkas.

Pile Face

On est bien emballés par nos nouveaux jouets, mais on décide finalement de les laisser dans la voiture car ça semble manquer de neige par endroits. On le regrettera plus tard car en fait ça le faisait largement.

La rando se passe bien, on assiste à un magnifique coucher de soleil avec un horizon orange et un ciel très noir. L'heure de poser le camp arrive. On réussi à démarrer notre feu, jusque là, tout se passe bien, c'est une belle soirée qui s'annonce.

Sauf que pendant la nuit, mon équipement s'est avéré être beaucoup moins efficace que ce qui était annoncé. Théoriquement, ça passait laaaaarge ! Mais dans les faits, j'ai dû me lever en plein milieu de la nuit pour refaire du feu et me réchauffer. Marion elle pendant ce temps pionçait à poings fermés dans son sac de couchage avec sa température de confort à -15° 😉
Pour me mettre en confiance pour le Svalbard, c'est raté ! Je me rassure en me disant que là bas j'aurai du bien meilleur matériel, beaucou plus adapté. Mais bon, c'est bien, ça permet de se rendre compte. C'est en faisant des erreurs qu'on apprend.

Une semaine plus tard, on a remis ça, mais sans bivouac cette fois-ci. Juste une rando en raquettes dans le froid. On avait tout de même envie de manger dehors le soir avant de rentrer et de se refaire un feu. Direction le Pilat qu'on commence à bien connaitre. Cette fois-ci les conditions sont top. Il n'a pas arrêté de neiger pendant la semaine, la météo annonce du -10° en haut, -15° en ressenti. Là ça commence à ressembler à des conditions réelles pour moi. Cette fois-ci, aucune hésitation : on part avec les pulkas !

On commence dans le brouillard. Il fait froid, les arbres sont tous blancs, la neige est légère et fraiche, quand ça se dégage, le ciel est rosé et bleuté. Ça me rappelle vraiment l'ambiance lapone, alors je surkiffe le moment 😃

 Le Pilat Les Alpes au loin

On se met sur le chemin du retour, on s'arrête faire un feu, on mange, puis terminé. Elle était vraiment chouette cette rando. Ah oui et on a manqué de se faire sauter la tronche avec la bouteille de gaz du réchaud aussi 😃

J'y suis retourné le weekend d'après en solo, mais la météo avait déjà bien changée. Il tombait une toute petite neige fine hyper abondante, les routes pour y accéder étaient mal déneigée et assez casse gueule. Du coup j'ai fait un petit décrassage, mais je ne me suis pas trop éternisé.

Voilà ... entre ça et les séances d'escalade la semaine, l'entrainement était plutôt pas mal. Sauf qu'ensuite, c'est parti en sucette 😖 Entre les baisses de forme à cause de la traditionnelle petite crève hivernale qui ne veut pas passer, puis d'autres impératifs en tous genre, j'ai complètement décroché. Je suis un peu blasé. J'espère que je n'ai pas tout perdu. J'ai tout de même refait quelques petites marches à bon rythme dernièrement histoire de ne pas arriver là bas complètement rouillé.

J'espère que j'aurai le niveau. J'étais confiant jusqu'à début février, quand j'enchaînais les sorties, mais là j'ai quelques doutes. Boarf, on verra bien, de toutes façons maintenant c'est trop tard ! 😃

 

Vos commentaires :

Par Aline le 19 mars 2019 à 13:11
Un conseil, Sylvain, mefies toi de Marion, elle est un peu kamikaze 😉
Par Marÿon le 16 mars 2019 à 17:17
Non mais vraiment c'est à cause des gants, ils glissaient et tout et la bouteille m'a échappée des mains, j'le jure, je n'ai pas essayé de t'assassiner :D

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